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  • Photo du rédacteurTom Belanger, ing.

Et si vous n’aviez pas réellement besoin de recruter ?


Une pénurie de main-d’œuvre qui tend à s’accentuer

La pénurie de main-d’œuvre affecte déjà bon nombre d’entreprises dans tous les secteurs et j’ai une bien mauvaise nouvelle à vous annoncer, ce n’est malheureusement qu’un début. En effet, les études démontrent que ce n’est qu’à compter de 2026 que les départs à la retraite seront plus nombreux que les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Considérant cette réalité, la question reste intacte : qu’allons-nous faire?



Des solutions?

Au cours des dernières années, une pluie d’initiatives ont été mises de l’avant par les organisations afin de tenter de dénicher les ressources nécessaires à leur bon fonctionnement :


1. La marque employeur : Un « branding employeur » du tonnerre, un éventail de conditions de rêves, une table de ping-pong, une salle d’entraînement au travail, etc. Peu importe la démarche, la réalité est qu’on se partage tous le même bassin de ressources disponibles! L’employé qui se joint à votre équipe vient très souvent de l’entreprise voisine.


2. Le recrutement à l’étranger : Certes, la quête de nouveaux talents à l’étranger pourra apporter son lot de ressources, mais jusqu’ici cette avenue demeure une contrainte à la croissance en raison des limitations gouvernementales et de la difficulté à convaincre ces talents de s’établir hors des grands centres urbains.


3. L’automatisation / Numérisation : Les vingt prochaines années ouvriront la voie au remplacement de l’humain par la technologie et l’intelligence artificielle. Bien des emplois disparaîtront et certaines entreprises seront, peut-être, en mesure de contrebalancer le déficit de main-d’œuvre par l’automatisation et la transformation numérique.


J’en conviens, ce sont là de bonnes pistes et il ne faut pas les abandonner dans l’optique de tirer son épingle du jeu. En revanche, ces solutions sont davantage accessibles aux grandes entreprises qui ont la structure et le budget pour les mettre de l’avant. La réalité, c’est que 90% du tissu corporatif canadien est composé de petites et de moyennes entreprises. Celles-ci n’ont pas la capacité d’explorer pleinement ces avenues. Ces PME, ce sont elles qui sont en pleine crise.


En avez-vous vraiment besoin?

Étant actif sur le terrain depuis plusieurs années, je constate que, trop fréquemment, des entreprises souffrent d’un « faux » manque de personnel. Ces organisations ne manquent pas de main-d’œuvre, elles sont dysfonctionnelles et mal organisées.


Voici quelques exemples de mauvaise organisation du travail :


· Des entreprises qui pilotent au vol à vue, sans outils, sans instrument de contrôle;


· Une augmentation importante de la main-d’œuvre indirecte (dépenses) aux dépens de ressources directes (revenus);


· Un processus mal défini et une incapacité à démontrer dans le détail ce qui compose sa chaîne de valeur. L’absence de standard;


· Une multiplication des floues des responsabilités et un dédoublement d’actions;


· Une communication limitée attribuable à un fonctionnement en silos et à des gestionnaires peu engagés sur le terrain, là où la valeur se crée


· L’inexistence quasi totale d’une réelle démarche d’innovation et d’amélioration continue;


· Etc. (je pourrais continuer longtemps).


Embaucher ou s'améliorer ?

Une mauvaise organisation du travail fait en sorte qu’on se retrouve avec des employés débordés qui multiplient quotidiennement les activités à non-valeur ajoutée et qui gaspillent du temps précieux.


On se retrouve avec des entreprises qui peinent à innover et qui, tôt ou tard, se font dépasser par la concurrence. On parle d’entreprises simplement inefficaces au quotidien qui croient qu’elles doivent embaucher pour poursuivre leur croissance, alors qu’il n’en est rien.


Je vous suggère donc de considérer sérieusement démarche visant l’optimisation des processus, l’implantation de principes de production à valeur ajoutée et la mise en place d’une culture d’amélioration continue.


Suite à ce simple exercice, il n'est pas rare de constater 10% de gain en efficacité. Pour une entreprise de 40 employés, ceci représente l’embauche de 4 personnes! Magie? Non, efficacité plutôt!


Pour bien des PME, l’implantation d’une culture à valeur ajoutée (LEAN) peut avoir un impact incroyable, non seulement sur la capacité à répondre à la demande croissance, mais aussi sur la rentabilité globale. Qui plus est, une telle démarche favorise grandement l’engagement des travailleurs et contribue, par le fait même, à faire en sorte qu’ils choisiront de rester chez vous plutôt que de partir chez la concurrence.


S’ils se sentent plus efficaces, utiles et impliqués au sein de votre entreprise, ils auront davantage tendance à rester.


Faites d’abord le pari de miser sur l’optimisation des ressources en place plutôt que de mettre des efforts sur l’embauche. L’implantation d’une culture et de processus axés sur la valeur ajoutée peut, assurément, être votre meilleur VECTEUR de VALEUR et vous aider à combattre la dure réalité de rareté de main-d'oeuvre.

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